mardi 30 juillet 2019

Si vous croisez un jour votre enfance ... Elle vous dira :




 

Qu'as-tu fait de mes rêves ?
  
 
 

Un craquement de branche sèche, le sifflement d'une respiration, j'entrouvre mes paupières et  l'aperçois…

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Poursuivant  mes marches dans les bois de ce beau pays de Fayence je gare mon auto près du stade du défens de Montauroux, siffle Happy que vous connaissez déjà,  et en route ! Je prends à pieds la direction des grands chênes, derniers survivants de la Chênaie de Callian. Certains d'entre eux, énormes, ont été plantés au temps du bon roi François ( premier, pas Hollande)
Je ne tourne pas comme d'habitude après la citerne mais continue tout droit. Après quelques centaines de mètres un panneau enjoint aux promeneurs de rester sur le sentier et de ne pas s'approcher des ancêtres feuillus. L'interdiction me fait l'effet inverse du résultat escompté, en bon français râleur et indiscipliné je m'empresse de sortir du chemin et  m'assois au pied  du plus imposant des monstrueux géants verts.

Ici à l'ombre de mon chêne  je suis bien, on ne devrait jamais s'éloigner de son arbre disait Brassens. L'air est doux, les cigales stridulent, la petite chienne se couche sur mes jambes allongées, une douce torpeur m'envahit, mes yeux se ferment irrésistiblement…

 Un craquement de branche sèche, le sifflement d'une respiration, j'entrouvre mes paupières et  l'aperçois !
Je le laisse approcher sans bouger, curieusement Happy n'a pas aboyé, comme si elle le connaissait. 

Le gamin doit avoir une dizaine d'années, sa tête  est coiffée d'un vieux béret noir arrêté par des oreilles trop grandes. Il a de jolies mains de pianiste avec des doigts fuselés terminés par des ongles noirs, son long nez soutient des lunettes dont une branche est rafistolée par un bout de sparadrap, un des verres épais est fissuré.

 Il ne sent pas très bon, une  blouse grise poussiéreuse laisse apparaître par endroits une chemise au col douteux, un short déchiré, ses pieds sont chaussés de sandalettes, des chaussettes en laine montent jusque sous ses genoux écorchés, vraie caricature d'un écolier pauvre des années 50 comme on en voit parfois dans les actualités en noir et blanc de l'époque.

Il me sourit dévoilant une dentition catastrophique où manquent une canine et deux incisives, malgré cela son sourire est ravageur, ce garçon mangera la vie si Dieu lui en prête une longue (vie).




Ses petits yeux malins sont sans cesse en mouvements derrière ses " culs de bouteille " de grand myope. Soudain  un pressentiment me fait frissonner, quelque chose ne tourne pas rond autour de moi. Craignant d'être cerné par une bande d'ados malfaisants, des yeux je cherche un bâton pour me défendre en cas d'agression.



Le gosse me demande:
-  Serge, tu me reconnais ?
 - Non, je devrais ?
-  Regarde moi mieux.
- Je ne vois pas.
-  Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
- Je suis désolé je ne te connais pas.
-  Monsieur Bellon, Morestel, 1958, l'école primaire, Légeret, Gonnet, Planet,  Lanfrey, Trolliey, tous les noms se terminant en ey … et Martin-Garin au tableau, le CM2,  ça te parle?
- Bien sûr, mais…
- Tu me remets maintenant ?
-  Oui, j'y suis..

Tu parles si je le reconnais mais comment  me l'avouer, il ressemble trait pour trait à l'enfant  sur les vieilles photos de classe lorsque j'avais 10 ans, il est moi.
Comment est-ce possible, la folie me guetterait-elle ?

 Il (comment dois-je dire  " je" ou "il" ?) poursuit sans agressivité, juste avec curiosité, ce qu'il me demande me donne la chair de poule et hérisse les poils de mes bras :


- QU' AS-TU FAIS DE MES RÊVES ?
- ????
- Tu as, ou dois-je dire nous avons, quel âge maintenant ?

Il a les mêmes hésitations sémantiques que moi, c'est un peu normal.

- 69 ans.


Il répète :

 - QU' AS-TU FAIS DE MES RÊVES ? Je voulais être explorateur avec Livingstone, journaliste avec Tintin, médecin avec le Docteur Schweitzer, aventurier avec Bob Morane, je voulais aller sur la lune, conquérir le monde, être riche pour gâter ma pauvre maman, que suis-je devenu, qu'es-tu devenu, que sommes-nous devenus?

Inutile de biaiser, genre " je suis parti de rien pour arriver à pas grand-chose ",  on ne triche pas avec celui qui vient du passé, de mon passé.
 Après tout, à part quelques monstres extraordinaires sécrétés invariablement par chaque génération la plupart d'entre nous n'ont pas à rougir de ce qu'ils ont fait de leur vie, chacun a posé ses pierres comme il a pu pour bâtir son existence.

Je réponds honnêtement à chacune de ses questions :

- Il t'était facile de rêver, moi j'ai dû me confronter à la réalité, ce fut plus difficile. Pour te répondre  j'ai fait pour le mieux :
Les explorations que tu envisageais en pays lointains m'ont entraîné vers des terres inconnues mais proches dont Livingstone était absent, j'ai exploré des univers mystérieux, complexes et fascinants : l'esprit des gens ordinaires que nous sommes bien obligés de côtoyer chaque jour .

L'aventure d'après toi se situait sur la lune mais plus modestement, plus utilement aussi elle se révéla être tout près de moi dans les combats pour la vie. Tu étais, nous étions trop ambitieux, je me suis battu pour me faire une place au soleil et suis passé plusieurs fois près de la catastrophe. A force de prendre des coups j'ai abandonné les luttes de pouvoir inutiles qui n'auraient satisfait que mon ego, préférant choyer ma femme et mes enfants.  Seul rempart, unique forteresse pour eux, j'ai guidé leurs pas dans cette société impitoyable. 
Contrairement à ce que tu souhaitais je n'ai pas conquis le monde, à quoi cela m'aurait-il servi ? J'ai fait plus fort, apprenant à me libérer du regard des autres j'ai maîtrisé mon esprit, mes pulsions mauvaises, mes défauts, les plus grandes victoires sont celles que l'on remporte sur soi-même. 
Je n'ai pas eu de doctorat en médecine mais suis resté à l'écoute de mes petits patients chéris bien mieux que certains grands thérapeutes réputés, guettant chaque nuit la régularité de leur souffle, me réveillant à chaque bruit inhabituel, redoutant une  maladie, prêt à donner ma vie pour  leur épargner toute souffrance comme tout père normalement constitué.


Bien sûr certains aspects peu reluisants de mon existence ne me rendent pas fier, nous avons tous des zones troubles, mais placé dans le même contexte et les mêmes conditions avec des informations similaires à celles dont je disposais à l'époque, je referais sans doute les mêmes erreurs, copiées collées. 

- Copié collé ?

- Oui c'est une nouvelle expression des années 2000 qui signifie " à l'identique"

- Es-tu, sommes-nous, devenu riche ?

- Oui. Je suis riche de liberté. Maintenant  maître de mes choix, à tous moments je décide de ce que j'ai envie ou non de faire.  Contrairement à Bob Morane qui finit vraisemblablement sa vie en solitaire comme un vieux con radoteur ou à Tintin ayant pour seul ami un marin alcoolique je suis riche de l'amour de ma femme, de mes enfants, de mes petits-enfants et je suis nanti d'une santé insolente. A ce sujet, sais-tu que beaucoup de copains que nous avons connus toi et moi sont déjà morts tués par les cigarettes, les drogues ou les alcools auxquels ils n'ont pas su résister ? Souvent je remercie l'homme de trente cinq ans que nous avons été qui a su me transmettre ce capital inestimable : un corps bientôt septuagénaire en bon état. Un corps faible commanderait en limitant mes possibilités, fort il obéit en silence, le mien répond parfaitement sans douleur à chacune de mes sollicitations.

- As-tu, avons-nous, beaucoup d'argent ?
- L'argent m'a été mauvais maître longtemps, j'avais besoin de lui alors ayant trop de pouvoir il en a abusé mais j'ai réussi finalement à l'apprivoiser et à le dompter, depuis il m'est devenu bon serviteur.
(Je n'ai pas voulu lui dire qu'un homme riche est celui qui gagne un euro de plus que sa femme ne dépense hé hé .)
- As-tu protégé et gâté ma maman.


Mon cœur s'est serré, mes yeux se sont mouillés.
- Pas autant que j'aurais voulu, c'est mon plus grand regret, je devais me débattre dans les difficultés de ma propre famille et notre maman est partie trop tôt.

- Tu n'as pas de lunettes, tu n'es plus myope ni daltonien ?

- A notre époque il est aisé de se faire opérer des yeux grâce aux  nouvelles technologies laser, par contre je suis encore daltonien, pour nous le petit chaperon sera toujours vert.

Le gamin  ricane silencieusement.
- Tu es incroyable, donc tu es content de toi.
- Oui, presque. J'ai fait pour le mieux, pourquoi simuler une fausse insatisfaction?
Tu  apprendras bientôt une chose que tu ne sais pas encore, être adulte c'est se pardonner, s'aimer malgré toutes ses lâchetés, ses erreurs, tous ses renoncements. Même si je n'ai pas réalisé tes rêves avec le panache que tu imaginais, je me suis pardonné d'avoir vécu humainement, simplement, avec la gloire modeste et sans faste des humbles méconnus, elle vaut bien celle des prétendus grands hommes qui n'ont apporté que guerres, douleurs et mort.
- Il parait que tu écris des livres, cela ne m'étonne pas, j'adorais déjà rendre mes devoirs de français en vers. Tu te souviens de cet innocent poème qui avait émerveillé mes copains et notre instituteur, je l'avais écris pour la petite Anne-Marie, j'étais secrètement amoureux de son si beau sourire, mais je ne l'avais surtout pas avoué, les enfants de dix ans sont trop cruels ils se seraient moqués de moi :


Il y a de ces soirs où les fleurs ont une âme
Une âme merveilleuse car une âme de femme
mais jamais une femme sous un ciel étoilé
N'aura l'âme aussi douce que ton âme adorée."

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Ce petit poème composé effectivement le jour de mes dix ans m'était sorti de l'esprit il est trop cool,  je le noterai et le ressortirai un de ces jours. Pour mon âge ces alexandrins naïfs  étaient plutôt prometteurs, non ? A cette époque je croyais encore en la douceur des femmes .
Je n'ai pas dit à ce gosse porteur de si beaux espoirs que son cœur s'arrêterait bientôt un soir et lui occasionnerait, outre  quelques belles syncopes, un voyage extracorporel et une mémoire monstrueuse  (Je vous raconterai bientôt cette histoire ahurissante ).
 Il faut qu'il vive ses propres expériences  il est trop dangereux de vouloir manipuler le passé.

Soudain il parait pressé de partir, il effleure affectueusement ma bouche de ses longs doigts pas très propres :

-  Bon, je te quitte mais cela me ferait plaisir que tu racontes notre rencontre dans un prochain livre.

Il me fait un petit signe de la main puis disparaît dans les bois.
Je ressens à nouveau une caresse, mouillée cette fois, au coin de mes lèvres et me réveille en sursaut. Happy lèche mon visage, il parait que les canidés font cela pour provoquer chez leurs parents le réflexe de régurgitation, moi j'ai horreur de ça, c'est dégoûtant.
 Je la repousse doucement, me lève, m'étire et entreprends le court voyage de retour. Après une centaine de mètres un objet noir au pied d'un arbre attire mon attention. J'ordonne:
- Va chercher.
Happy me regarde ironiquement sans bouger , l'air de dire :
- Chienne peut-être mais pas esclave.

Depuis bien des années, je suis propriétaire ou propriété de chiens de toutes races Pinscher, berger des Pyrénées, Dogue argentin, Chihuahua, terrier du Yorkshire, Jack Russel, Shar Pei ou Corniaud. S'ils déposent régulièrement à mes pieds des cochonneries que je ne leur ai pas réclamées jamais un seul de mes protégés ne  m'a rapporté ne serait-ce qu'un bout de bois que j'aurais expressément demandé.
Je réitère mon commandement :
- Va chercher.
Elle ne bouge pas.
Il y a un truc pour être sûr d'être obéi et ne pas rester sur un échec, je crie :
- Pas bouger.
Elle reste immobile, non mais c'est qui le patron !
Ayant repris l'ascendant sur l'équipe je ramasse moi-même l'objet noir, un vieux béret défraîchi .
Je comprends mieux l'origine de mon rêve, j'ai dû le voir en venant sans m'en rendre compte et l'intégrer inconsciemment à mes songes pour en faire un scénario cohérent, le cerveau, grand illusionniste, est également très manipulateur.


Ma mère avait l'habitude de coudre notre nom sur nos vêtements, ils étaient précieux pour nous gens pauvres en Avoir mais riches en illusions et en espoirs, en cas de perte ou de vol on se donnait une petite chance de les retrouver. Je retourne machinalement le vieux béret et reste sidéré, sur une mince bande de tissu cousue à l'intérieur, sans doute blanche à l'origine et maintenant noircie par le temps ou l'usage on peut lire difficilement, brodé en lettres de fil rouge : Boudoux 1958.

J'arrive près de ma voiture, un papier quadrillé est glissé sous l'essuie-glace côté conducteur. Une main nerveuse a tracé ces quelques mots :
N'oublie pas de raconter notre rencontre !
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Alors voilà je raconte. Personne ne croira à cette histoire hallucinante qui semble issue d'un conte,  pourtant :

ce serait sans doute mentir
par omission de ne pas dire
que je lui dois sans doute une heure
authentique de vrai bonheur

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 Promenez-vous dans les bois, vous croiserez peut-être votre enfance. Si elle vous demande :

 - Qu'as-tu fait de mes rêves ?
Expliquez-lui :
- Les rêves sont aisés, la vie est difficile.



Et pardonnez-vous…





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Cette histoire est extraite du livre :



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jeudi 25 juillet 2019

Monstres ordinaires : Histoire n°7








Le son de ta voix


 Lyon 2016.

A quarante - deux ans, je suis agent général d'une grande compagnie d'Assurances.
Travailleur acharné, après avoir racheté à crédit la clientèle (le portefeuille dit-on dans notre jargon d'assureurs) de mon patron j'ai installé mon cabinet dans un joli immeuble de la presqu'île.  Le remboursement des prêts souscrits pour payer le portefeuille, le "pas de porte " et les travaux d'aménagement me contraint à travailler comme une bête, mon objectif ultime étant de prendre ma retraite vers cinquante - cinq ans.

 Bien sûr rien n'aurait été possible sans l'accord et le soutien de Vanessa, mon épouse depuis sept ans, jolie blonde qui m'adore selon toute évidence et je le lui rends bien.
Plus compréhensive et intelligente que toutes ces femmes qui chargent de soucis et de responsabilités leur conjoint comme une mule avant de lui reprocher d'être chargé elle a parfaitement compris ce qu'impliquaient des tels engagements sur le long terme : elle supporte stoïquement mes absences, mes rentrées tardives et ma fatigue chronique. En contrepartie, financièrement elle est gâtée !

Elle ne travaille pas et s'occupe de notre enfant de trois ans. J'ai beaucoup de chance, nous nous entendons harmonieusement, jamais une dispute.
Heureusement, comme moi elle n'est pas" très portée sur la chose ". Les cabrioles du sexe ne m'ont jamais enthousiasmé et, entre nous, je suis un peu éjaculateur prématuré ce qui n'arrange rien. 

Au début de notre mariage, émue devant ma crainte de la frustrer elle m'avait rassuré :
- Pour moi ce qui est important c'est la tendresse.
C'est sûrement vrai, j'ai lu quelque part la maxime suivante :
- Un homme donne de la tendresse pour avoir du sexe, une femme accorde du sexe pour obtenir de la tendresse.
 Finalement ma femme a de la chance, avec moi elle accède directement à la tendresse sans passer obligatoirement par la case " sexe ", de plus ça m'arrange.

Depuis quelque temps une ou deux fois par semaine elle m'appelle dans l'après-midi et me dit :
- J'avais simplement envie d'entendre le son de ta voix. Tu rentres tard ce soir ?
Vous vous rendez compte ? Après sept ans de mariage elle m'appelle juste pour entendre le son de ma voix, j'en ai les larmes aux yeux.
Très cultivée elle me cite souvent Paul Eluard écrivant à Gala sa grande passion amoureuse :          " "J'entends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde ".
Une telle comparaison me flatte infiniment…


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Un mercredi matin une jeune femme a poussé la porte de mon cabinet. Je n'avais jamais vu personne si …comment qualifier mes impressions ?
 Vous voyez Demi Moore dans le film " Proposition indécente " ? à la fois très féminine et garçon manqué, réservée et délurée, timide et provocante, trouble, femme enfant et rassurante, toute en contradictions et j'aimais beaucoup cela.
 Elle était belle comme la femme d'un autre !

Elle s'appelait Aline, venait d'aménager dans une grande maison bourgeoise à Saint Cyr au Mont d'or, joli village de la banlieue chic de l'ouest lyonnais et voulait l'assurer. Comme mon cabinet est situé idéalement près de quelques boutiques de fringues de luxe, après avoir squatté une de mes places de parking elle avait fait ses emplettes puis n'eut qu'à pousser ma porte.

 Un démon de passage me fit déroger totalement à mes habitudes consistant à établir le contrat sur simples déclarations. J'affirmai alors que je devais absolument visiter son habitation pour définir des garanties adaptées et calculer la prime au plus juste. Nous les assureurs avons le sens de l'humour quand nous nommons le prix de l'assurance : une prime !
Rendez-vous fut pris pour l'après-midi quinze heures. Je suivais des yeux sa silhouette parfaite quand elle se retourna en refermant la porte et me lança un regard qui fit monter ma tension de quelques centimètres de mercure. Elle monta avec grâce dans un cabriolet BMW et démarra en trombe, elle me manquait déjà.

A quinze heures tapantes le cœur battant comme celui d'un adolescent le jour de son premier rendez-vous, j'arrêtai ma Rover Evoque devant son portail qui s'ouvrit immédiatement et se referma derrière moi. Manifestement elle guettait mon arrivée.
 Elle me proposa de visiter la maison, but officiel de ma visite, et me précéda dans l'escalier. Moulé dans un legging son joli petit derrière, semblait me dire :
- Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?
Après avoir fait " le tour du propriétaire " (faire le tour de la propriétaire eut été plus rapide vu la minceur de sa taille) elle m'offrit un café.

    Une bonne odeur s'échappait d'une antique cafetière en porcelaine, deux tasses, deux soucoupes et quelques biscuits nous attendaient sur un plateau. Elle me pria de m'asseoir, galamment je remplis les tasses avec précaution pour ne pas renverser de café sur les soucoupes et lui en tendis une, nos mains se frôlèrent. Elle avait de très belles mains avec de longs doigts dont chaque mouvement semblait esquisser une fabuleuse gestuelle sensuelle.

   Mon ventre s'enflamma, la rigidité soudaine de mon sexe me prit par surprise, il ne m'avait pas habitué à un tel comportement offensif jusque-là. Le désir masculin est un grand mystère, il s'invite souvent sans façon quand on ne l'attend pas et timide, refuse parfois de se montrer quand on tente de le convoquer à date prévisible. Une vieille chanson des Seventies disait, au second degré : « Ils font l'amour le samedi les gentils, ils font ça n'importe quand les méchants. » Que dieu nous garde de cette gentillesse imbécile, limitative de nos appétits et nous pardonne nos méchantes mais délicieuses envies spontanées.

Son parfum discret m'enchantait. Elle se rapprocha quand je sortis le contrat provisoire, nos jambes et nos épaules se touchèrent par inadvertance, un frisson parcourut alors mon corps.
   La peur de ne pas pouvoir maîtriser mon membre viril qui ne désarmait pas me troubla. Adolescent, en dansant avec une copine qui me collait de près, j'avais pris une envie subite et éjaculé spontanément dans mon slip ce qui avait beaucoup fait rire la fille quand je le lui avais ingénument avoué, elle m'avait surnommé un peu facilement "Lucky Luke, l'homme qui tire plus vite que son ombre". Vous comprenez maintenant ma crainte de revivre la même mésaventure qui cette fois risquait de ne pas m'amuser du tout.

Subitement, sans prévenir, d'un geste gracieux elle fit passer son pull noir par-dessus sa tête, ébouriffée elle me décocha un petit sourire espiègle, deux petits seins nus, impertinents et adorables me firent face, impatients d'être délicatement câlinés.

Je n'avais jamais trompé Vanessa. Vu les mœurs de notre époque c'est difficile à croire mais c'est vrai, comment mentir et risquer de faire du mal à une femme si loyale ?
 Tétanisé et en panique, envies, doutes et angoisses tournaient dans ma tête, mes mains traîtresses se tendaient déjà pour caresser la belle Aline, un début de culpabilité délicieuse poignait à l'horizon de ma fidélité chancelante quand se produisit l'impensable.

- Attends, me tutoya la jolie tentatrice, j'en ai pour une minute, simple vérification.
Elle prit alors son téléphone :
- Allô chéri, je te dérange ? Non, tout va bien je voulais simplement entendre le son de ta voix. Tu rentres tard ce soir ? 21 h. Ok.  Bisous mon cœur.

Se tournant vers moi, d'une voix douce terriblement sensuelle elle me tint un discours élégant dont la philosophie me donna toutefois la nausée :
- Voilà, mon mari est effectivement enchaîné à son bureau, maintenant on est tranquilles. Il est notaire et comme il a racheté la clientèle de son patron, il travaille beaucoup et rentre très tard, alors il ne s'occupe pas beaucoup de moi il ne peut pas être partout. Bien sûr je suis gâtée financièrement mais cela ne suffit pas toujours. Quelquefois l'Avoir ne satisfait pas pleinement l'Être, dans la journée je m'ennuie terriblement et il faut bien que je m'éclate un peu.

Manifestement décidée à profiter de ma présence pour rassasier son joli corps si délaissé elle exigea :
- Embrasse-moi !

 Je voulais simplement entendre le son de ta voix ? avait-elle dit à son mari.  Mon cœur et mon corps étaient glacés, j'ai rangé mes papiers, suis parti sans un mot et …sans la prime !

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Hier dans l'après-midi quand Vanessa, mon épouse adorée, m'appela juste pour entendre le son de ma voix ma réponse fut :
- Je te manque ? je rentre tout de suite.

En arrivant chez moi cinq petites minutes plus tard il me sembla qu'elle était moyennement contente de mon retour précipité, une odeur de café flottait dans l'air et, ouvrant sournoisement la porte du lave-vaisselle je vis deux tasses rangées  dans le panier du haut.

Relisant un jour la biographie d'Eluard j'ai découvert que Gala, la femme pour laquelle il avait   écrit : " j'entends  vibrer ta voix dans tous les bruits du monde " l'avait longuement et honteusement trompé avec Max Ernst puis s'était finalement mariée avec Salvador Dali...

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A celles qui sont déjà prises
et qui, vivant des heures grises
auprès d'un être trop différent
nous ont, inutile folie, 
laissez voir la mélancolie 
d'un avenir désespérant.







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Cette histoire est extraite du livre vendu sur Amazon, Fnac, Cultura etc...


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Une autre histoire la semaine prochaine ? Rendez-vous ici même !



jeudi 18 juillet 2019

Monstres Ordinaires : Histoire n° 6



Le complot français

Savez-vous que vous êtes complice d'une conjuration ?


Vous ne me croyez pas ? Suivez mes réflexions : 
 16 décembre 1997. 5 membres du PS (parti de gauche) sont condamnés pour divers délits financiers touchant des détournements de fonds publiques. La Gauche dénonce un complot ourdi par la droite.
15 décembre 2011. Jacques Chirac (droite) est condamné à deux ans de prison avec sursis pour détournement de fonds public et abus de confiance. La gauche est soupçonnée de manigances.
2014. Affaire Bygmalion. Le 16 février 2016 Nicolas Sarkozy (droite) est mis en examen pour financement illégal de campagne électorale. Il est scandalisé et crie « au complot »
2017. La campagne présidentielle est polluée par « les affaires » de Monsieur Fillon (droite) et de Madame Le Pen (droite de la droite). Offensés d’avoir été découverts ils crient « au complot ».
Juin 2017. La justice enquête sur des emplois fictifs au MODEM (centre). François Bayrou crie « à la machination » 
Octobre 2018. Jean Luc Mélenchon (gauche de la gauche), hystérique, s’oppose à une perquisition dans le cadre de deux enquêtes sur des emplois présumés fictifs et sur ses comptes de campagne présidentielle. Il est choqué et crie « au complot » en accusant nommément  Emmanuel Macron.
Etc…

 Les hommes politiques trouvent scandaleux que les lois votées par leurs assemblées s’appliquent à tous (donc à eux-mêmes, quelle horreur).
Tous ces gens jouent avec notre argent et ont le culot de nous prendre à témoin de leur indignation d’avoir été démasqués, nous mettant dans la même situation que l’amant d’une femme demandant au mari trompé de le défendre contre les mauvaises langues l’ayant vu sortir de son appartement à moitié nu.
 Ils feignent d’ignorer la réalité de la séparation des pouvoirs nous prenant ainsi pour des demeurés, se prétendent victimes et comme Guillot criait « au loup » dans la fable de La Fontaine, lorsque la justice leur fait l’affront de demander des comptes ils crient « au complot ».
 Ce mot revenant sans cesse dans la bouche de la majorité des gens, j'ai donc fait des recherches pour essayer de donner une explication susceptible d'éclairer ce concept à géométrie variable derrière lequel tous se cachent, voici mes réflexions.

Complot.

  Définitions :

1/ Appelé aussi cabinet noir, justice politique ou vérité alternative.
 Excuse utilisée en dernier recours par tout homme politique français pris la main dans le sac. Eléments de langage communément employés suite à la découverte d'une malversation :
- « Je suis victime d'un complot ». Variante : « je suis l’objet d’une machination ».
 Les enquêtes touchant tous les partis, de la gauche de la gauche à la droite de la droite en passant par le centre il n’y a, me semble-t-il, que deux hypothèses crédibles :
- soit une entité ésotérique sectaire et mystérieuse, nommée le complot, veut la peau de tous nos élus pour en faire une collection. Curieuse idée !
- soit une justice indépendante, conforme à l’esprit des lois de Montesquieu ayant préconisé dans sa grande sagesse une séparation des pouvoirs, fait son travail et sanctionne les abus.
Je vous laisse choisir l’explication qui vous semble la meilleure.

2/ Théorie imbécile expliquant que des sociétés secrètes manipulent notre destin individuel ou collectif par la désinformation voire le mensonge. Ce concept commode permet d'expliquer tous les échecs de l'existence et exonère les perdants de la vie de toute responsabilité personnelle.
 Selon cette doctrine, Auschwitz était une aimable colonie de vacances, les Américains ne sont pas allés sur la lune, les avions du 11 septembre 2001 n'ont pas fait tomber les Twin Towers, les pyramides furent construites par des extraterrestres, Elvis Presley et Michael Jackson sont toujours vivants, les attentats islamistes sont fomentés par le gouvernement et les services secrets, etc…  Tous ceux qui pensent le contraire font partie d'un vaste dessein à la finalité obscure, c'est Le Complot !

Albert Einstein avait une idée forte parfaitement applicable à ces élucubrations : « Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine mais en ce qui concerne l'univers je n'en n'ai pas encore acquis la certitude absolue. » 
Sacré Albert ! Toujours le mot juste et la formule assassine, mais il n'avait pas forcément raison, les complots existent réellement, je vous le garantis. J'en ai découvert un tout à fait extraordinaire mais il n'est pas là où on pourrait s'attendre à le trouver.

 La plus grande conjuration de ces trente dernières années va maintenant vous être révélée, elle est pourtant passée inaperçue c'est dire si elle est habile, les victimes n'ont rien vu., et nous en sommes tous complices !

Première phase :
Les Français (les méchants) portent au pouvoir leur victime (le gentil), femme ou homme politique se croyant providentiel et disant ce qu'ils ont envie d'entendre, à savoir :
- Dormez en paix, demain c'est moi qui réglerai tous vos problèmes.
Le jeu cruel consiste ensuite à l'élire pour cinq ans et lui pourrir la vie après les 100 premiers jours appelés " état de grâce " dès que, confronter aux évidences (la réalité est têtue, la gueuse) il est bien obligé de faire le contraire de ce qu'il a promis et que préconisaient d'ailleurs les courageux qui, eux n'ont pas été élus puisqu'ils ne promettaient rien. Vous avez suivi ?

Deuxième phase du complot :

 Les Français, taquins, adorent les slogans du type :   
                
- Le changement c'est maintenant,
- Le président du vrai changement,
- La relève, le changement,
- Le changement sans risque,
- Le renouveau c'est Bruno …

pour persuader leur victime qu'ils attendent impatiemment des réformes puis, schizophrènes descendent dans la rue pour s'opposer à toute modification et adaptation au monde qui les entourent.

Troisième malice : Les Français étant donc prompts à se contredire eux-mêmes, leur cerveau droit est hostile aux immigrés et pousse à voter pour ceux qui promettent de les renvoyer chez eux, mais leur cerveau gauche commande de faire obstacle aux forces de l'ordre quand elles font ce qu'ils demandent.
 Voyez par exemple en 2013 l'affaire Léonarda. Reconduite avec sa famille en toute légalité dans son Kosovo natal des manifestations de lycéens se déroulèrent immédiatement pour réclamer son retour en France, à l'appel de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) une cinquantaine de lycées furent bloqués et 7 000 manifestants défilèrent selon la FIDL fière de l'exploit. 
En parlant de renvoyer les étrangers chez eux je vous fais remarquer au passage que ma grand-mère était italienne, les aïeux de mon épouse vinrent d’Espagne fertiliser par leur sueur l’Algérie territoire Français à l’époque, mon ophtalmo s'appelle Mohamed, des chirurgiens de Mougins se prénomment Tarik, Pouya ou Dung N'Guyen et je n'aimerais pas qu'on les renvoie chez eux ils ne tuent pas plus de patients que Pierre ou Paul.

Sacrés Français comploteurs, ils ont bien monté leur coup, la prochaine victime aveuglée par ses espérances de prise de pouvoir s'obstine à croire qu'elle peut les gouverner.
Quand un politique promet la lune il ne regarde que l'Elysée. (Le proverbe original étant : quand on montre la lune à un imbécile il ne regarde que le doigt)

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Tant qu'à rigoler, rigolons, mais sans moquerie aucune, ce n'est pas le style de la maison.
Dans le casting des candidats à la dernière élection présidentielle (à part notre jeune président, nouvelle victime du complot, soupçonné par des forcenés d'armer le bras des terroristes ou de bouter le feu à la cathédrale pour détourner l'attention, martyr masochiste dont nous aurons sans doute l'occasion de nous gausser plus tard abondamment) nous avons eu :

- Une professeure d'économie qui aurait pu en faire une (économie), celle de ne pas se présenter, cela lui aurait évité de débiter des âneries que même Georges Marchais dans les années 70 n'osait pas proférer, ce qui est quand même un signe ! Si vous êtes parents d’étudiant apprenant la finance grâce à elle je plains votre progéniture, prévoyez des cours de soutien !

- Un trotskiste bon teint réclamant le désarmement de la police afin que les casseurs et les Djihadistes puissent ne pas être gênés dans leurs actions. Pour les plus jeunes je rappelle que Léon Trotski fut contraint par ses amis (sans doute peu séduits par ses idées) d'émigrer au Mexique où il fut rejoint par d'autres bons copains qui l'envoyèrent rejoindre Lénine Ad Patres d'un coup de pic à glace dans sa grosse tête bolchevique.
J'imagine que ce brave trotskiste serait le premier à chercher du réconfort chez les flics honnis s'il se faisait voler son vélo.

- Un bonimenteur talentueux conseillant à ses insoumis de ne pas écouter les bonimenteurs. Boniment est un nom masculin du 18e siècle caractérisant un propos dont l'objectif est de plaire, convaincre, séduire et faire baisser la vigilance.
J'ai vérifié aussi la définition du mot insoumis. Contrairement à ce que je croyais, insoumis n’est pas vraiment le contraire de soumis (docile, respectueux), il signifie : déserteur, désobéissant, dissident, infernal, rebelle, réfractaire etc… loin de moi l'idée d'insulter qui que ce soit, je cite uniquement le dictionnaire. 
Ayant d'autre part appris que le bateleur en question avait pour maîtres à penser l'aimable démocrate Fidel Castro ainsi que Hugo Chavez et Nicolas Maduro, grands économistes ayant réussi, non sans peine, à ruiner leur pays (le Venezuela) malgré ses énormes richesses naturelles, j'ai donc suivi ses conseils et changé de chaîne à chacune de ses apparitions.

- Un candidat de droite, gai comme un croque-mort apprenant qu'il n'aura pas son 13e mois, appliquant la règle " faites ce que je dis mais pas ce que je fais " devant ses amis éberlués, prétendant contre toute évidence ressembler à Monsieur Propre avant d'être pris la main dans le sac et demandant à sa fille de lui rembourser les frais engagés lors de son mariage.
Alors là chapeau, moi je n'y avais pas pensé, c'est lui qui aurait dû être prof d'économie                               (sordide.)

- Un candidat socialiste charismatique comme une huître et ayant la même profondeur de vue que le bivalve, disposé à dépenser sans compter de l'argent que nous n'avons pas. Les générations suivantes apprécieront sans doute de rembourser les dettes laissées par leurs ascendants capricieux et irresponsables.

- Une candidate de droite, pas extrême mais presque, appelant les patriotes à la rejoindre délivrant ainsi un message subliminal suggérant que les autres ne le sont pas (patriotes), voyant des immigrés partout et proposant de revenir "au bon vieux temps du Franc". J'en viens moi de ce vieux temps pas si bon que ça et n'ai aucune envie d'y retourner…

Je me suis fait sans doute des copains. Que les candidats non cités me haïssent quand même à tout hasard, je parlerai d'eux une prochaine fois.
Qu'il me soit permis, avant de recevoir une avalanche d'injures provenant de tous bords, de préciser que tous ces candidats ont un point commun :
  Ils croient régler nos problèmes compliqués avec des solutions simples voire simplistes du type : ya qu'à, faut qu'on. Ils ont tous envie de ressusciter la lutte des classes qui semblait disparue dans les oubliettes de l'histoire.

 Au 20e siècle certains régimes ont appliqué également des solutions rudimentaires, elles furent catastrophiques. L'échec ne pouvant évidemment pas venir de leurs idées on trouva quelques responsables :
- Les juifs. On commence toujours par accuser les hébreux de tous les maux de la terre, c'est un peu normal ils ont inventé le concept du bouc émissaire.
- Les bourgeois,
- Les intellectuels,
- Les journalistes,
- Les riches,
- Les pauvres,
- Les syndicalistes,
- Les paysans.
- Les artisans
- Les commerçants
 Malheureusement on n'avait plus de Templiers sous la main, Philippe le Bel étant passé par là bien avant nous.

Je souhaite bonne chance à notre nouveau président, sa réussite serait la nôtre, pour lui le plus dur est fait, le plus difficile reste à faire,
Je me permets de rappeler la phrase de Kennedy :
 Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.
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 Le président nouvellement élu ayant tout juste pris ses fonctions, avant toute décision de sa part certains appelèrent à tout hasard et immédiatement à descendre dans la rue, démontrant ainsi la justesse de cette analyse.

 Quelques jours plus tard je fus sidéré de constater que des ministres furent poussés vers la sortie pour des actes légaux mais pas moraux ?!
Si j'ai bien tout compris il est interdit de faire des choses autorisées sous prétexte que la morale réprouve ce que la loi approuve, bon alors que fais-je si m’arrêtant à un feu rouge quelqu’un trouve cela immoral ?  Ne cherchez pas c'est nouveau, ça vient de sortir. 

Depuis, chaque samedi, on pille allègrement les villes sans plus trop savoir pourquoi, sans doute par jeu ( ne riez pas c'est vous qui payez), les politiques sont condamnés, non par la justice comme l'ont été ceux dont nous parlions au début, mais par un simple article de journalistes qui font, défont les réputations et ne s'excusent pas lorsqu'ils se sont trompés.
 Aujourd'hui on ne demande plus à un ministre d'être compétent, mais d'être pauvre, de rouler dans une voiture d'occasion pourrie et de manger des sandwichs. Il me semble, mais je me fourvoie peut-être, qu'il serait préférable que le pays soit managé par un vrai homme d'état, même s'il a quelques défauts et petites faiblesses, plutôt que poussé vers le déclin par un incompétent vertueux. 

La loi est rigide la morale sera élastique, et comme chacun juge avec sa propre conception du bien et du mal on va bien rigoler, mais à force de chercher la vertu absolue sur la tête de nos dirigeants nous risquons de la trouver et personne ne va plus s'amuser.

 Robespierre (ce nom vous évoque quelque chose ?) personnage vertueux concentra entre ses mains tous les pouvoirs. Tout homme ayant du pouvoir étant porté à en abuser il dirigea le pays à sa guise en n’écoutant que sa vertu.
 Celle-ci lui conseilla un aimable premier ministre : la Terreur (40 000 morts) qui accoucha de Bonaparte qui devint Napoléon (4 000 000 de morts), l’homme qui demandait à un ambassadeur russe si son maître le Tsar avait comme lui 6 000 hommes à dépenser par jour !

je viens de relire la fable : Les grenouilles qui demandent un roi.

 Vous devriez la lire à votre tour.





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Cette histoire est extraite du livre vendu sur Amazon, Fnac, Cultura etc...


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