lundi 8 mai 2017

Un complot extraordinaire


                                      
 
 
 


 

La campagne présidentielle ayant été polluée par "les affaires"  de Mr Fillon et de Mme Le Pen et les deux candidats ayant crié au complot j'ai fait de recherches pour essayer de donner une définition à ce concept à géométrie variable, voici ma conclusion.

 
Complot.  Définitions :

 
1/ Appelé aussi cabinet noir ou vérité alternative. Explication utilisée en dernier recours par tout homme politique français pris la main dans le sac. Eléments de langage communément employés suite à la découverte d'une malversation : " Je suis victime d'un complot ".

 2/ Théorie imbécile expliquant que des sociétés secrètes manipulent notre destin individuel ou collectif par la désinformation voire le mensonge. Ce concept commode permet d'expliquer tous les échecs de l'existence et exonère les perdants de la vie de toute responsabilité personnelle.

 Selon cette doctrine, Auschwitz était une aimable colonie de vacances, les Américains ne sont pas allés sur la lune, les avions du 11 septembre 2001 n'ont pas fait tomber les Twin Towers, les pyramides ont été construites par des extraterrestres, Elvis Presley et Michael Jackson sont toujours vivants, les attentats islamistes sont fomentés par le gouvernement et les services secrets, etc… Tous ceux qui pensent le contraire font partie d'un vaste dessein à la finalité obscure, c'est Le Complot !

 Albert Einstein avait une idée forte parfaitement applicable à ces élucubrations : « Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine mais en ce qui concerne l'univers je n'en n'ai pas encore acquis la certitude absolue. »

 Sacré Albert ! Mais il n'avait pas toujours raison, les complots existent réellement, si si. J'en ai découvert un tout à fait extraordinaire qui n'est pas là où on pourrait s'attendre à le trouver.

 Je vais vous révéler maintenant la plus grande conjuration de ces trente dernières années, elle est pourtant passée inaperçue c'est dire si elle est habile, les victimes n'ont rien vu  :

 
Les Français ( les méchants) ont comploter pour porter au pouvoir leur victime ( le gentil), femme ou homme politique se croyant providentiel qui leur dit ce qu'ils ont envie d'entendre, à savoir : dormez en paix, demain c'est moi qui règlerais tous vos problèmes. Le jeu cruel consiste ensuite à l'élire pour cinq ans et lui pourrir la vie après les 100 premiers jours appelés l'état de grâce dès que, confronter aux évidences il est bien obligé de faire le contraire de ce qu'il a promis,  ce que préconisaient les courageux qui, eux n'ont pas été élus puisqu'ils ne promettaient rien, vous avez suivi ? La réalité est têtue la gueuse.

 
Deuxième phase du complot : Les Français, taquins, applaudissent les slogans du type  " le changement c'est maintenant " " le renouveau c'est Bruno" pour persuader leur victime qu'ils attendent des réformes puis descendent dans la rue pour s'opposer à toute modification et adaptation au monde qui les entourent.

 
Troisième malice : Les Français étant schizophrènes, leur cerveau droit est hostile aux immigrés et pousse à voter pour ceux qui promettent de les renvoyer chez eux,  mais leur cerveau gauche commande de  faire obstacle aux forces de l'ordre quand elles font ce qu'ils demandent. Voyez par exemple en 2013 l'affaire Leonarda reconduite avec sa famille en toute légalité dans leur Kosovo natal. Des manifestations de lycéens se déroulèrent immédiatement pour réclamer son retour en France, à l'appel de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), 24 lycées sont bloqués, et une cinquantaine le lendemain. 2 500 manifestants défilent à Paris selon la police, 7 000 selon la FIDL.

En parlant de renvoyer les étrangers chez eux je vous fais remarquer au passage que mon ophtalmo s'appelle Mokrane, un chirurgien de Mougins se prénomme Tarik, un autre Dung N'Guyen et je n'aimerais pas qu'on les renvoie chez eux ils ne tuent pas plus de patients que Pierre ou Paul.

 Sacrés  Français comploteurs, ils ont bien monté leur coup,  la prochaine victime aveuglée par ses espérances de prise de pouvoir s'obstine à croire qu'elle peut les gouverner, elle ne voit plus rien à part l'Elysée.

  Quand on montre la lune à un imbécile il ne regarde que le doigt.

 

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Tant qu'à rigoler, rigolons, mais sans moquerie aucune, ce n'est pas le style de la maison.

 
Dans le casting des candidats, à part notre nouveau président, nouvelle victime du complot dont nous aurons sans doute l'occasion de nous gausser plus tard abondamment  nous avons eu :

 
- Une professeure d'économie qui aurait pu en faire une (économie ), celle de ne pas se présenter, cela lui aurait évité de débiter des conneries que même Georges Marchais dans les années 70 n'osait pas proférer. Parents des étudiants apprenant la finance grâce à elle je plains votre progéniture.

 
- Un trotskyste bon teint réclamant le désarmement de la police afin que les casseurs et les Djihadistes puissent ne pas être gênés dans leurs actions. Pour les plus jeunes je rappelle que Léon Trotski fut contraint par ses amis ( sans doute conquis par ses idées ) d'émigrer au Mexique où il fut rejoint par d'autres bons copains qui l'envoyèrent rejoindre Lénine "Ad Patres " d'un coup de pic à glace dans sa jolie tête.

 
- Un bonimenteur talentueux conseillant à ses insoumis de ne pas écouter les bonimenteurs. Boniment est un nom masculin du 18e siècle caractérisant un propos dont l'objectif est de plaire, convaincre,  séduire et faire baisser la vigilance.
J'ai vérifié aussi la définition du mot insoumis: déserteur, désobéissant, dissident, infernal, rebelle, réfractaire etc… loin de moi l'idée d'insulter qui que ce soit, je cite uniquement le dictionnaire.  
Ayant d'autre part appris que le bateleur en question avait pour maîtres à penser l'aimable Fidel Castro et le grand économiste Hugo Chavez qui a réussi l'exploit de ruiner son pays ( le Venezuela) malgré ses énormes richesses naturelles, j'ai donc suivi ses conseils et changé de chaîne à chacune de ses apparitions.

 
- Un candidat de droite, gai comme un croque-mort venant d'apprendre qu'on lui a supprimé son 13e mois et appliquant la règle " faites ce que je dis mais pas ce que je fais " à ses amis éberlués.

 - Un candidat de gauche charismatique comme une huître et en ayant la profondeur de vue.

 - Une candidate de droite, pas extrême mais presque, appelant les patriotes à la rejoindre délivrant ainsi un message subliminal suggérant que les autres ne le sont pas ( patriotes) et proposant de revenir "au bon vieux temps du Franc". J'en viens moi de ce bon vieux temps et n'ai aucune envie d'y retourner.

Je viens de me faire des copains. Que les candidats non cités me haïssent quand même à tout hasard, je parlerai d'eux une prochaine fois.

Qu'il me soit permis, avant de recevoir une avalanche d'injures provenant de tous bords, de préciser que tous ces candidats ont un point commun, si si.
 A part ressusciter la lutte des classes qu'on aurait pu penser disparue dans les oubliettes de l'histoire et qui se termine en général par de très beaux massacres ils ont chacun quelques idées simples censées régler nos problèmes compliqués.

  Au 20e siècle certains régimes ont appliqué également des solutions simples, comme elles ne marchaient pas et que l'échec ne pouvaient évidemment pas venir de leurs idées on trouva quelques responsables : les juifs,( un plaisantin ayant annoncé à un anti sémite notoire  "on vient de mettre en prison tous les juifs et tous les coiffeurs " il répondit pourquoi les coiffeurs ? ) les bourgeois, les intellectuels, les journalistes, les riches, les pauvres, les syndicalistes, les paysans, malheureusement on n'avait plus de templiers sous la main, Philippe le Bel y avait pensé avant. On est toujours le bouc émissaire de quelqu'un, la lutte des classes est faite pour ça.

 Je souhaite bonne chance à Manu ( il n'est pas encore intronisé que les comploteurs sont déjà dans la rue pour dire " non" démontrant ainsi la pertinence de mon analyse)) bonne chance  à notre beau pays et me permets de rappeler une phrase de Kennedy :

 Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.