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....Tout était pour le mieux dans le meilleur des
mondes azuréens quand par un beau matin de printemps, on vit éclore sur le bord
du lac de Saint Cassien une dizaine de jeunes filles brunes et blondes court vêtues, très sympathiques, invitant par des gestes
non équivoques les automobilistes à les rejoindre pour des jeux moins
bucoliques. Le paradis découvrait l'enfer de la prostitution !
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...."Je marchais sur le bord du lac,
devançant mon épouse de vingt mètres,
Catherine pour une fois avait tenu à
m'accompagner, certains jours on joue de malchance. Soudain un bruit de course, je me retourne, une beauté
blonde en short avec des bas résilles et des bottes se précipite vers elle et supplie.
- Au secours, aidez-moi !
Un grand type baraqué sort du bosquet, l'air un peu halluciné et
marche vers les deux femmes. Il ne m'a pas vu et s'arrête à trois pas
d'elles pour mieux commenter la scène.
- De mieux en mieux, deux pour le prix d'une, vous allez me donner votre fric, après vous vous occuperez de moi !
Il tient un poignard dans sa main droite posée négligemment le long de
sa cuisse, sûr de sa domination. Tout s'est passé très vite, je me rapproche
guère rassuré, un gars avec un couteau à la main a souvent le dernier mot dans
une discussion avec un homme désarmé. Heureusement à ma vue il tourne les
talons et disparait dans les fourrés.
J'attends qu'il soit loin pour hausser courageusement le ton devant ces
dames et lui signifier succinctement ce que je pense de lui, il faut se montrer
économe de son mépris tant les nécessiteux sont nombreux...
Nous accompagnons notre protégée encore
terrifiée près du camion-snack "Chez Babeth". En nous asseyant autour d'une des tables posées
directement sur l'herbe clairsemée, nous
commandons trois cocas...
Grande, fine, blonde aux yeux bleus, ses beaux seins bronzés trop gros
pour être honnêtes débordent de la guêpière qui enserre son buste elle est belle comme la femme d'un autre.
Pour ne pas déclencher la jalousie de Catherine je fais le gars pas intéressé et regarde ailleurs, je sais être discret mais continue à penser que je n'ai pas de chance aujourd'hui. D'habitude je suis seul, c'eût été plus pratique pour recueillir ses manifestations de gratitude il faut croire que ce jour là l'ange-gardien chargé d'organiser mes plaisirs était distrait…
A ma grande surprise, en rougissant
un peu Catherine s'est renseignée auprès d'elle sur les tarifs habituellement pratiqués dans cette activité peu sensible à la crise, puis nous l'avons raccompagnée jusqu'à sa voiture, une magnifique Peugeot RCZ blanche et noire garée
sous un olivier.Pour ne pas déclencher la jalousie de Catherine je fais le gars pas intéressé et regarde ailleurs, je sais être discret mais continue à penser que je n'ai pas de chance aujourd'hui. D'habitude je suis seul, c'eût été plus pratique pour recueillir ses manifestations de gratitude il faut croire que ce jour là l'ange-gardien chargé d'organiser mes plaisirs était distrait…
- Cul sec ?
J'ose à peine te dire la suite, elle
m'a répondu :
- Cul sec, tu viens de résumer l'histoire de ma vie.
Amis de la poésie bonsoir !
Elle a poursuivi, d'un ton qui m'a semblé provocant :
- Tu as entendu, l'agresseur a cru
que j'étais aussi une prostituée, c'est plutôt flatteur, dommage qu'il soit parti si
vite. Alors profites-en pendant que
c'est encore gratuit, pour toi à partir de demain
ce sera deux cents euros, cinq cents pour les perversités, et la maison ne fera pas crédit !
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Nous avons
terminé notre pastis en silence puis inquiet
mon pote m'a demandé :
-Tu crois qu'elle était sincère lorsqu'elle a
dit être flattée d'être prise pour une " fille de joie" ? " Filles de joie !" Bizarrement bien qu'elles ne rigolent pas tous les jours c'est ainsi qu'on nomme ces malheureuses.
Je suis resté muet. Ne sachant rien des secrets désirs de nos compagnes ni de leurs fantasmes qu'aurais-je pu répondre ? Toutefois, quitte à vendre leur joli petit corps je me doute qu'elles se rêvent plutôt Courtisanes princières, Ladies Escort ou prostituées de luxe.
- La seule chose que j'ai compris chez les femmes c'est que je n'y comprenais rien !
En remplissant les verres, grognon il
a déploré:
- En attendant maintenant il faut que
je débourse deux cents euros à chaque fois, n'ayant pas une grosse
retraite je vais être obligé de me trouver un petit boulot d'appoint…
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Découvrez la suite dans le livre : Les tribulations d'un Lyonnais en Provence
à paraître en Novembre