Un craquement
de branche sèche, le
sifflement d'une respiration, j'entrouvre mes paupières
et je l'aperçois ! ...
Le gamin doit
avoir une dizaine d'années, sa tête est
coiffée d'un vieux béret noir arrêté par des
oreilles trop grandes. Il a de
jolies mains de pianiste avec des doigts fuselés
terminés par des ongles noirs,
son long nez soutient des lunettes dont une branche
est rafistolée par un bout
de sparadrap, un des verres épais est fissuré. Il ne
sent pas très bon,
une blouse
grise poussiéreuse laisse
apparaître une chemise au col douteux, un short
déchiré, ses pieds
sont chaussés de sandalettes, des chaussettes en
laine montent jusque sous ses
genoux écorchés.
Vraie caricature d'un écolier pauvre des années 50 comme on en voit parfois dans les actualités en noir et blanc de l'époque il ressemble trait pour trait à l'enfant que j'étais sur les vieilles photos de classe lorsque j'avais dix ans , il est moi.
Je crois que je
deviens fou, comment
est-ce possible? Vraie caricature d'un écolier pauvre des années 50 comme on en voit parfois dans les actualités en noir et blanc de l'époque il ressemble trait pour trait à l'enfant que j'étais sur les vieilles photos de classe lorsque j'avais dix ans , il est moi.
Il (comment
dois-je dire " je" ou "il" ?) poursuit
sans agressivité, juste avec curiosité, ce qu'il me demande me
donne la chair
de poule et hérisse les poils de mes bras:
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