mercredi 13 avril 2016

Et je vois comme un merle en sa cage enfermé ...

Bonsoir. Oui c'est moi le vieil Henri, dit Henri le Magnifique.
 Ce soir j'ai envie de rigoler un peu.
Vous vous souvenez sans doute que  lorsque j'étais jeune, il y a bien longtemps, j'étais amoureux de Geneviève qui , finalement s'est mariée avec mon pote Albert. Le pauvre !
A l'époque mon ego fut blessé et j'envoyai quelques poèmes de derrière les fagots à la traitresse , je viens de les retrouver écrits dans un vieux carnet , elle n'avait pas apprécié hé hé , vous allez comprendre pourquoi!

Qu'importe ton sein maigre oh mon objet aimé
on est plus près du cœur quand la poitrine est plate
et je vois comme un merle en sa cage enfermé
l'amour entre tes os rêvant sur une patte


Quoi ! tu raillais vraiment, quand tu disais : Je t’aime !
Quoi ! tu mentais aussi, pauvre fille !… A quoi bon ?
Tu ne me trompais pas, tu te trompais toi-même,
Pouvant avoir l’amour, tu n’as que le pardon !

Garde-le, large et franc, comme fut ma tendresse.
Que par aucun regret ton cœur ne soit mordu :
Ce que j’aimais, en toi, c’était ma propre ivresse,
Ce que j’aimais, en toi, je ne l’ai pas perdu.

Ta lampe n’a brûlé qu’en empruntant ma flamme.
Comme le grand convive aux noces de Cana,
Je changeais en vin pur les fadeurs de ton âme,
Et ce fut un festin dont plus d’un s’étonna.

Tu n’as jamais été, dans tes jours les plus rares,
Qu’un banal instrument sous mon archet vainqueur,
Et, comme un air qui sonne, au bois creux des guitares,
J’ai fait chanter mon rêve au vide de ton cœur.

S’il fut sublime et doux, ce n’est point ton affaire.
Je peux le dire au monde et ne te pas nommer ;
Pour tirer du néant sa splendeur éphémère,
Il m’a suffi de croire. Il m’a suffi d’aimer.

Et maintenant, adieu ! suis ton chemin, je passe !
Poudre d’un blanc discret les rougeurs de ton front ;
Le banquet est fini, quand j’ai vidé ma tasse,
S’il reste encor du vin, les laquais le boiront !

C'était finement observé et gentiment dit, non ? J'avais emprunté les textes à un copain de Maupassant, un génie peu connu nommé Bouilhet. Et bien elle a moyennement aimé hé hé . Bon en un sens elle n'avait pas tout à fait tort, elle n'aimait pas trop mon côté cavaleur je passais facilement d'une belle blonde à une superbe brune ou rousse, tant que je gagne je joue . Il faut dire que le Sida n'existait encore pas, le pire qu'on risquait c 'était une blenno, une chaude pelisse comme disait mon copain Bill. Vous n'allez pas me croire vous qui êtes obligés de sortir couverts mais les femmes de mon époque se fâchaient tout rouge si on leur proposait de mettre une capote, vexées comme si on les traitait de putains.

Je vous en dirais plus dans le deuxième tome des aventures d' Eden intitulé:


L'ange de la mort est assis sur mon banc .


Ne soyez pas impatient , il sort en mai, vous allez vous régaler.
Bon allez, bonne soirée.

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