Mon prénom ( prédestiné) est Richard.
J'aurai 58 ans en juin.
Angélique, 36 ans, rencontrée sur internet vit avec moi depuis deux ans et
demi. Nous habitons une maison magnifique dans le quartier Cannes Californie.
Patron d'une grande
agence immobilière et d'une société de marchand de biens à Cannes, je brasse
beaucoup d'affaires, manipule de grosses sommes d'argent et gagne très bien ma
vie.
Issu d'une famille pauvre mon enfance fut
difficile, alors ayant toujours peur de manquer j'accumule les placements
monétaires et immobiliers, c'est un peu maladif chez moi.
Sécurité
avant tout telle est ma devise !
Voici mon secret pour gagner gros sans trop de
risques :
Après avoir repéré dans mon fichier clients un
appartement proposé par un propriétaire aux abois (suite à divorce, chômage,
maladie etc…) pressé de vendre, je signe immédiatement à titre personnel un
compromis avec faculté de substitution et de nombreuses conditions suspensives,
le tout à un prix bien au-dessous de celui du marché.
Les malheurs des malchanceux de la vie font
les affaires des riches, c'est ce que l'on appelle le ruissellement, théorie chère à notre nouveau président qui ne
s'attendait vraisemblablement pas à ce que ce système fonctionne surtout dans
ce sens !
Je fais traîner un peu les demandes de prêts
et profite des délais légaux pour tenter de revendre plus chers les biens avant
de les avoir achetés.
Il m'arrive même de céder mon compromis à un
confrère ayant un acheteur, ceci bien sûr moyennant une commission occulte ce
qui est totalement illégal, mais occulte signifie : pas vu pas pris.
En cas de réussite des
transactions, ma société (bénéficiant de frais de notaire réduits et d'une
exonération de taxe sur la plus-value ce qui n'est pas négligeable) se
substitue à moi et termine l'opération, dans le cas contraire un refus de prêt
me permet de résilier mes engagements.
Dans cette hypothèse le
propriétaire en péril financier qui comptait percevoir rapidement ses fonds se
retrouve alors dans une situation catastrophique, des amis à moi rachètent sa propriété
pour une bouchée de pain moyennant une honnête rétro-commission en espèces
nommée en jargon du métier : du chocolat.
Gagnant sur tous les
tableaux ! Vous avez compris ?
Ces activités de marchand
de biens (ou de mal) étant quand même risquées tous mes actifs sont depuis peu
au nom d'Angélique en qui j'ai maintenant une confiance absolue.
Au terme d'un montage sophistiqué elle est
devenue l'actionnaire principale et la présidente de ma société, une SAS (société
à actions simplifiée) dénommée " L'immobilière du soleil " au sein de
laquelle j'occupe modestement le poste de directeur commercial salarié cadre.
N'étant pas
officiellement dirigeant (les dirigeants de société n’ont pas droit aux
allocations versées aux salariés) en cas de perte d'emploi je percevrai de
grosses indemnités de chômage, j'ai pensé à tout. La société m'a accordé un
salaire important et une Porsche de fonction !
Angélique est également
actionnaire majoritaire d'une SCI propriétaire d'un joli immeuble proche de la
Croisette et de deux maisons cossues dont celle que nous occupons en qualité de
locataires, elle roule en Lotus Elise qu’elle a préféré à une Audi Q5,
« la Lotus est plus féminine » a-t-elle affirmé.
En cas de problème (certains propriétaires
teigneux et désespérés se rebiffent parfois quand je résilie le compromis),
mauvaises affaires ou revers de fortune on ne pourra rien me prendre puisque je
n'ai rien à mon nom sauf le bail de location. Sécurité avant tout !
Vous avez suivi ?
Le comptable qui m'a conseillé ce montage m'a
dit en plaisantant : statistiquement vous avez moins de risque de vous faire
dépouiller par votre compagne que par le fisc ou des créanciers éventuels !
J'ai beaucoup ri, ayant toute confiance en elle.
Pour le moment
financièrement tout va bien.
Fin de l'histoire alors ?
Non.
Le problème est d'ordre
plus intime. Depuis quelque temps je m'ennuie sérieusement avec Angélique, au
lit ce n'est plus comme aux premiers jours. La routine est mauvaise pour la libido
et elle est de plus en plus "coincée".
Ne l'ayant jamais trompée, question d'éthique
personnelle, il n'est pas envisageable pour moi de prendre une maîtresse comme
me l'a conseillé mon ami Nicolas. Il parait que pour lui la solution fut fort
bonne, il s'éclate avec sa maîtresse et n'a jamais eu autant envie de sa femme.
Changement d'herbage réjouit les veaux !
Un autre ami m'a soufflé
une autre solution qui semble le satisfaire, l'échangisme. Il m'a glissé à
l'oreille une adresse ou des couples " libérés " se retrouvent en
toute discrétion.
Après plusieurs jours
d'hésitations avec beaucoup de précautions oratoires j'en ai touché deux mots à
Angélique. Deux mots pas trois, elle m'a
immédiatement calmé, très catho elle ne plaisante pas avec la morale.
- Arrête tout de suite,
il n'est pas question que je te regarde "baiser" une autre et je
n'accepterai jamais qu'un autre homme me touche.
Un ange passa, les ailes
chargées de réprobation.
Elle a rajouté après
quelques secondes d'un silence lourd de reproches :
- Tu pourrais supporter
qu'un autre homme me déshabille, me caresse, m'embrasse ou même me pénètre ?
Effectivement, annoncé
comme ça c'est dur à entendre, moi j'envisageais plutôt le côté soft, par
exemple une belle inconnue " s'occupant" de moi et d'Angélique en
même temps.
Je bredouillai des
excuses bidon, prétextant quelque plaisanterie, mauvaise j'en convins.
Trois mois plus tard,
notre situation sexuelle continuait à se dégrader. Nous avions encore des
rapports intimes (horrible expression), mais ils étaient de plus en plus
espacés et le peu qui subsistait n'était guère satisfaisant. Pour tout dire, je
m'emmerdais et voyais bien qu'Angélique, nouvelle marquise des anges
artificiels venus d'un faux septième ciel, simulait le plaisir avec application
et difficulté lorsqu'elle ne trouvait pas d'excuses pour se défiler au moment
du sacrifice hebdomadaire, ce qui me contrariait beaucoup et m'humiliait.
Nous étions les acteurs
d'un mauvais film, toujours le même, dont nous connaissions à l'avance le début,
le milieu et la fin…décevante et amère.
Je tentai alors une
nouvelle manœuvre d'approche, argumentant qu'on pourrait au moins jeter un coup
d'œil sur les activités des gentils échangistes. Quelquefois regarder les
autres faire des cochonneries excite autant que les faire soi-même, le plus
gros organe sexuel de l'homme restant tout de même le cerveau.
Après m'avoir fait
promettre que personne ne nous toucherait elle accepta à regret d'aller voir ce
dont il s'agissait.
Je réactualisai mes
informations auprès de mon ami qui me donna quelques conseils, une mise en
garde que j'entendis à peine et le mot de passe indispensable à l’ouverture des
portes de ce lieu de perdition fantasmatique.
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Ce samedi soir était doux
et parfumé. Arrivés à la discothèque la
X… dans l'arrière-pays j'annonçai discrètement au Cerbère gardien de
l'entrée, outre le nom de notre parrain, le sésame qui devait nous permettre
d'accéder à ce nouvel Eden sulfureux. Il me répondit :
- Ici c'est donnant
gagnant, qu'avez-vous à échanger ?
Je lui montrai subrepticement Angélique restée
en retrait, il la jaugea d'un regard de marchand de bestiaux, à ce moment sans
ma peur de passer pour un dégonflé nous serions repartis. Après avoir encaisser
le montant exorbitant du ticket d'entrée il consentit enfin à nous introduire
dans l'endroit magique.
C'était une grande salle en sous-sol à
laquelle on accédait par un escalier connu uniquement des habitués souhaitant
exercer d'autres activités plus physiques et intimes que la danse.
De gros rideaux rouges épais couvraient les
murs, il faisait très chaud. Une odeur de parfums lourds, de transpiration et
de sperme flottait dans l'air, une musique entêtante et exotique couvrait à
peine les gémissements et les cris surgissant par moments de la quasi
obscurité. Des préservatifs offerts par la maison étaient disséminés sur des
présentoirs.
Au fond de la pièce sur
une petite estrade bien éclairée une femme se déshabillait, à ma grande
surprise deux hommes nus vinrent la
rejoindre et entreprirent de la prendre en sandwich. Tétanisé je n'en croyais
pas mes yeux et bientôt mes oreilles lorsqu'elle se mit à hurler son plaisir,
Angélique restait collée à moi, sans doute inquiète.
Un jeune couple vint
échanger quelques mots, difficilement vu le bruit ambiant. Comme nous ils
étaient novices en matière de troc humain.
Lorsque nous sommes
partis, soulagés de constater que personne ne nous avait agressés, j'étais très
excité. Ma surprise et mon bonheur furent complets quand ma marquise me demanda
de garer la voiture dans un petit chemin et dégrafa ma braguette pour me faire,
maladroitement, ce qu'elle pensa être la fellation du siècle. La nuit fut presque coquine, moins ennuyeuse
que d'habitude.
Vous l'avez compris, nous
pensions avoir trouvé là notre équilibre et sommes rapidement passés du statut
de timides débutants à celui de vieux briscards de l'échangisme, jusqu'au jour
où…
J'avais déjà remarqué
qu'Angélique ne respectait pas la règle que nous nous étions fixés sur les
conseils de certains anciens : changer
chaque fois de partenaire pour ne pas s'attacher dangereusement.
Moi j'aimais surtout
regarder, mais un colosse blond aux yeux bleus surnommé pour cela " le
Norvégien" par les hommes et " le Concombre " par les femmes,
sans doute en hommage à son organe surdimensionné, semblait très intéressé par
ma monnaie d'échange. Il guettait manifestement notre ou plutôt sa venue et
s'empressait chaque fois de la prendre par la main dès notre arrivée avec des
allures de propriétaire pour l'entraîner dans la pénombre.
Je pris discrètement quelques renseignements
sur lui, il ne travaillait pas, vaguement gigolo il aimait, semble-t-il, vivre
aux crochets des dames aisées roulant en belles voitures et appréciant les
beaux légumes. Pour accéder au paradis des échangistes il s'exhibait chaque
fois avec une nouvelle conquête vulgaire, peu farouche et prompte à la
permutation.
Le jour où je vis avec stupeur mon Angélique
installée à quatre pattes sur l'estrade très éclairée se faire sodomiser par le
Norvégien en hurlant sa jouissance au vu et à l'ouïe de tout le monde je fus à
la fois très excité, à la fois mordu aux tripes par une terrible jalousie. Elle
m'avait toujours refusé ce qu'elle appelait une
perversité dégoûtante, elle avait vraisemblablement changé d'avis sur le
sujet et n'avait plus trop de peine à composer avec la morale.
Nous fûmes cités en
exemple par certains nouveaux et félicités pour notre ouverture d'esprit, bien
que pour moi ce qui était désormais bien ouvert ne releva pas de l'esprit.
Arrivés à la maison je
fis une suggestion : ayant retrouvé un bel équilibre sensuel nous pourrions
maintenant nous passer de ces extravagances échangistes qui devaient rester, à
mon avis, très passagères et commençaient à me dégoûter. Angélique ne répondit
rien.
Le samedi suivant elle se
pomponna, se parfuma, revêtit sa panoplie de femme fatale et piaffant
d'impatience demanda :
- Tu viens ?
- Où ?
- Ben, comme d'habitude à
la X…
Son image, nue à quatre
pattes sur la scène, ne quittait pas mon esprit et la jalousie déchirait mon
ventre.
- Non, ce soir je n'ai
pas envie. En fait je n'ai, je n'aurai jamais plus envie je crois.
- Bon, moi j'y vais
- Non, reste avec moi on
va s'éclater tous les deux.
Le regard qu'elle me
lança me terrifia, il disait clairement :
- Pauvre type, si tu
crois que tu peux encore me faire jouir détrompe toi, j'ai trouvé beaucoup
mieux.
Elle est partie sans un
mot de plus.
Je ruminais, il fallait s'en douter, mon ami
m'avait prévenu : au début les femmes ne veulent jamais faire de l'échangisme, on les
persuade toujours avec difficulté et… on réveille un monstre en elles qui les
pousse à ne plus arrêter.
Une heure plus tard ma
jalousie, mauvaise conseillère, me poussa à aller crever les quatre pneus de la
Lotus garée sur le parking de La X…
Dans la soirée je
regrettai mon mouvement d'humeur. Au petit matin elle n'était pas rentrée,
mortellement inquiet je l'appelai vingt fois, son portable ne répondait
pas. Le dimanche soir elle est arrivée,
glaciale et m'a lancé :
- Le salopard qui a crevé
mes pneus va le payer cher !
Elle a pris une douche et
s'est enfermée dans une des chambres d'amis.
Son comportement m'a énervé et terriblement
déçu. Moi il ne faut pas me décevoir !
Le lendemain quand je
suis revenu du boulot vers treize heures, ne pouvant ouvrir ma porte avec ma clé malgré tous mes efforts, j'ai sonné. Un colosse blond aux
yeux bleus, le Norvégien, est sorti
de
ma maison avec deux valises à la main.
Il les a posées devant
moi et m'a dit :
- Tu as une minute pour
récupérer tes valises et déguerpir, à partir d'aujourd'hui, j'habite ici chez
Angélique, toi tu n'as plus rien.
Il me dominait d'au moins
dix centimètres en hauteur et cinquante centimètres en largeur ce qui réduisait
considérablement mes velléités de contestation.
Angélique est sortie à
son tour, le blond l'a prise dans ses bras, protecteur. Je n'avais jamais vu
des yeux féminins exprimer autant de haine et de mépris, son vrai visage se
révéla ce jour- là :
- La maison est à moi,
les sociétés sont à moi, tout est à moi, toi tu n'es rien. Dès demain tu seras
licencié et tu me rendras la Porsche, maintenant dégage de ma vue, petite bite,
connard !
Petite bite, connard ? Je
n'ai pas trop aimé ces qualificatifs qui ne me décrivent pas fidèlement.
Mon comptable avait tort,
statistiquement on a plus de risques d'être dépouillé par sa compagne que par
le fisc, celui-ci tombant rarement en pâmoison devant un concombre de passage.
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La nouvelle amoureuse a
crié victoire trop tôt.
Moi il ne faut pas me prendre pour un lapin de
trois semaines, Angélique avait oublié ou n'avait pas réalisé que je lui avais
fait signer des cessions de parts en blanc ainsi qu'une reconnaissance de dette
dûment authentifiée correspondant au montant de la valeur des actions. Une
heure plus tard le service des impôts
enregistrait les documents par lesquels je redevenais actionnaire majoritaire
de la SAS l'immobilière du Soleil et de la SCI propriétaire, entre autres, de
la maison cossue dont j'étais le seul locataire. Le tout sans débourser un centime.
Vous avez suivi ?
Adepte de l'échangisme, elle a échangé… une
vie confortable avec moi contre une existence très précaire avec le Norvégien.
Celui-ci ne va pas être
content, Angélique est maintenant vraiment à poil mais pas au sens qu'il souhaitait.
Elle n'a plus rien mais
m'a menacé de tout révéler au fisc. Je cite ses paroles : " tes petites
magouilles ainsi que les nombreux dessous
de table perçus ces derniers temps vont beaucoup intéresser ton Contrôleur
des Impôts ".
Dessous
de table ? Elle se croit encore dans les années 80, aujourd'hui on dit
" chocolat " mais basta, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait
l'ivresse.
Le lendemain matin j'ai passé un coup de fil
pour organiser un rendez-vous impromptu qui va vous surprendre afin de museler
l'Indiscrète.
Le jour où les deux amants dépités ont rendu
la Lotus et vidé les lieux qu'ils occupaient sans droit ni titre, le bail étant
à mon seul nom, je lui ai transmis ce message (inspiré d'un certain Jean
Richepin).
Regardez
les vieux coqs jeune oie édifiante
Jamais
vous ne pourrez monter aussi haut qu'eux
Et
le peu qui viendra d'eux à vous c'est leur fiente
Les
bourgeois sont contents de voir partir les gueux.
Elle m'a répondu, tirés
également de Richepin et de Tristan Bernard (je lui ai tout appris) :
Regarde-
moi passer, libre, fière, sauvage
Franchissant
les rivières les vallées et les monts
Où
mes désirs m'entraînent loin de tes esclavages
Où
l'air que je respire détruirait tes poumons.
Tu
vivras au château j'ai choisi la bicoque
Sans doute serai-je gueuse, cependant
J'ai
trente-six ans pauvre vieux coq
Et je t'emmerde en attendant !
- Pfff, ces gens démunis
et vulgaires n'ont vraiment aucune classe !
Deux jours plus tard le
Norvégien m'a rejoint dans un bar pour recevoir son enveloppe contenant cinq
mille euros en liquide.
Je n'ai pas menti en disant que vous seriez
surpris.
En comptant discrètement
mais avidement les billets il s'est excusé de la grossièreté avec laquelle il
m'avait mis à la porte de ma maison mais je l'ai rassuré, comment lui en
vouloir, il avait bien honoré notre contrat en la persuadant de rester muette.
Comme convenu lors de notre rendez-vous secret il la quitta le lendemain contre
promesse d’une nouvelle enveloppe confortable, elle se retrouva ainsi à la rue.
La pauvre, hé hé.
D'un inconvénient il faut
savoir faire un avantage, il m'a bien débarrassé d'Angélique l'emmerdeuse.
Désespérée face à mon
refus de la reprendre, je n’avais plus confiance, elle s'ouvrit les veines dans
une petite chambre d'hôtel après avoir avalé un tube de Rohypnol.
C'est la version officielle. Entre vous et
moi, je l'ai un peu (beaucoup) aidée à se suicider, précaution et petite
vengeance personnelle pour avoir menacé de me dénoncer au fisc, traité de
" petite bite, connard " et avoir tenté de m'escroquer et me
dépouiller.
Son comportement m'avait vraiment déçu et moi
il ne faut pas me décevoir !
J'ai fait courir un bruit en ville prétendant
que le Norvégien ne serait pas étranger à sa mort. Les gigolos sont toujours
soupçonnés dans ces cas-là, calomnions, calomniez il en restera toujours
quelque chose.
Mon ami le commissaire m'a susurré à l'oreille
qu'il allait s'occuper de lui, son arrestation ne saurait tarder.
La police est intervenue trop tard, sans doute rongé par le remords a-t-on
supposé il a sauté d'une fenêtre de
son appartement du quatrième étage.
Des amis costauds qui,
eux, n'avaient rien de personnel contre lui m'ont aidé à le pousser, moi
j'avais besoin de le faire taire et le coup de la sodomie de ma copine devant
tout le monde ainsi que le ton par lequel il m'avait mis dehors de ma maison
m'étaient restés en travers de la gorge contrairement à ce que j'avais dit. Mentir
à un ennemi n’est pas pécher.
La plus grosse part des
cinq mille euros de notre " contrat " a été retrouvée et récupérée,
il n'avait pas eu le temps de tout dépenser. Ce n'est pas très sport convenons-en
mais les affaires sont les affaires.
Un mois plus tard Marie
Charlotte, jeune et jolie rousse aux yeux verts rencontrée au club échangiste
s'est installée chez moi.
Il aurait été difficile de ne pas la
remarquer. Authentique nymphomane elle était constamment entourée de plusieurs
mâles nus et assidus, j'aimais regarder tous ces gars la prendre de tous les
côtés et l'entendre crier.
Sur le plan sexuel elle est beaucoup plus
talentueuse qu'Angélique, avec elle il n'y a aucun risque d'ennui.
Je vais bien m'éclater maintenant d'autant que
n'ayant aucun sentiment pour elle ce sera comme m'offrir un joli pot de fleurs.
Heureusement sur le marché de l'échangisme contrairement à celui des antiquités
une potiche a une valeur intrinsèque pour sa beauté et non pour son ancienneté.
Le fric permet de s’offrir une belle maison,
une belle voiture, pourquoi ne se paierait-on pas une femme magnifique ?
Elle n'aura jamais le
prix Nobel de littérature, mais comme disait Bécaud " pour l'amour on ne
demande pas aux filles d'avoir inventé la poudre."
Dans quelque temps,
lorsqu'elle aura mérité ma confiance, je lui vendrai les parts de mes sociétés
en contrepartie d'une reconnaissance de dette correspondant à la valeur des
actions. Elle me signera également des
cessions de parts en blanc.
En cas de revers de fortune on ne pourra rien
me prendre puisque je n'aurai rien à mon nom.
Vous avez suivi ?
J'espère pour elle
qu'elle ne me décevra pas comme toutes celles qui l'ont précédée. Moi il ne
faut pas me décevoir !
Que dites-vous, je suis un beau salaud ? Je suis insensible à la flatterie !
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Il
n'a aucun besoin de baisers sur ses lèvres
Et
loin des songes vains, loin des soucis cuisants
Possède pour tout cœur des finances sans
fièvre
Placements réguliers taux garanti dix ans.
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