vendredi 25 septembre 2015

Le chemin meurtrier ( 9) raconté par le vieil Henri depuis Platja d'Aro

Je me promenais sur la plage de Platja d' Aro, sur un banc deux françaises discutaient. J'ai tendu l'oreille, à l'affut de quelque anecdote croustillante.  L'une d'elles se plaignait amèrement de son mari, odieux personnage. Moi vous me connaissez un peu maintenant , je ne peux résister au plaisir de vous transmettre quelques vers adaptés à la situation, je sais c'est terriblement démodé mais j'aime bien une petite douceur de temps en temps :

A celles qui sont déjà prises
et qui, vivant des heures grises
auprès d'un être trop différent 
nous ont inutile folie
laissez voir la mélancolie 
d'un avenir désespérant.

Si vous êtes aussi friand que moi de ce genre littéraire, faites moi le savoir, on pourrait entamer une discussion plus intime. En attendant, revenons aux aventures d' Eden, attention ça va décoiffer, écartez les enfants !

Une main inconnue  caresse timidement Eden, elle ouvre les yeux.
Sa nouvelle compagne de route, Brigitte est allongée près d'elle et lèche doucement ses seins . Incapable de bouger, tétanisée, aussi excitée qu' écœurée elle regarde cette bouche gourmande descendre le long de sa peau, atteindre son bas-ventre. Elle referme les yeux, imaginant Michel Ange lui dire " laisse-toi faire princesse, il faut bien que le corps exulte".
Un spasme la traverse . " Putain cette salope t'a faite jouir " hurle le serpent dans sa tête.
Toujours le même paradoxe , après l'orgasme elle rejette tout ce qui n'est pas M A, homme ou femme. - Retourne de ton côté de lit , Brigitte et laisse -moi tranquille!
- Je n'ai droit à rien ? plaide celle-ci, frustrée.
- Demain peut-être.
Le serpent intervient
- Elle a vu ton couteau, tu vas être dénoncée c'est sûr, en plus elle s'appelle Brigitte comme la femme de M A qui t'a pourri la vie et toi tu la laisses te brouter l'abricot.
- Ta gueule, je sais ce que j'ai à faire.

Jeudi 13 mai , 8h, départ de Moissac.
Le lendemain matin, un peu gênées elles n'évoquent pas l'épisode érotique de la nuit. Quelques kms après Moissac Eden prend gentiment sa compagne par la main et l'entraîne dans la forêt, loin du sentier.
- Ferme les yeux, je vais te remercier de la jouissance que tu m'as donnée cette nuit.
Brigitte obéit, frémissante et impatiente.
Eden sort son couteau et le plonge une seule fois dans la poitrine gonflée de celle qui l'a "souillée" la veille. Un frisson secoue son corps, le serpent prend totalement possession d'elle, elle s'entend crier, elle se regarde danser. Un corps inerte est étendu sur le sol, recouvert de branchages, sans doute vient elle d'assister à sa propre mort, oui c'est ça, une femme blonde s'est jetée sur elle avec un couteau, elle fuit , épouvantée...

retrouvez le texte intégral des aventures d' Eden . Vous pouvez me joindre par mail serge.boudoux@orange.fr.






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