mardi 29 septembre 2015

Le chemin meurtrier(13) dernier jour en Espagne

Demain je rentre chez moi et c'est tant mieux parce que maintenant ici il pleut. Avant de partir, mes vieux potes m'ont mis au défi de draguer une jeune qui doit avoir à peine 75 ans.
Je l'ai attaquée dans le feutré avec les stances à Marquise de Corneille ( le dramaturge, pas le chanteur)
Marquise si mon visage
 a quelques traits un peu vieux
souvenez vous qu'à mon âge 
vous ne vaudrez guère mieux 

Le temps aux plus belles choses
se plait à faire un affront
il viendra faner vos roses
comme il a ridé mon front

Le même cours des planètes
règle nos jours et nos nuits
on m'a vu ce que vous êtes 
vous serez ce que je suis 

Quant à  moi j'ai quelques charmes
qui sont assez éclatants
pour n'avoir pas trop d'alarmes
de ces ravages du temps.

Manque de pot, elle connaissait la réponse.

Peut-être que je serai vieille 
répond marquise cependant 
j'ai vingt six ans mon vieux Corneille 
et je t'emmerde en attendant.

Bon tant pis, on s'est quand même bien marrés, sans rancune. Allez, revenons à Eden.

Eden quitte le village de La Romieu , son serpent siffle dans sa tête: - arrête de faire ton amnésique à deux balles, tu ne te souviens de rien?
- Je me souviens de mon petit déjeuner et de tous ces rêves où je tue avec plaisir les hommes en noir qui veulent faire du mal à la petite fille.
Elle pense avoir tout compris, ses rêves meurtriers sont dictés par l'actualité en réponse aux cauchemars de l'homme en noir mais elle n'est pour rien dans ces meurtres, après tout elle entend un serpent dans sa tête et elle sait bien qu'il n'existe pas, son psy le lui a suffisamment expliqué...  Jamais de sang sur ses vêtements ni sur son couteau à part son nez qui a saigné l'autre jour, mais suite à une chute. C'est impossible, autrement cela voudrait dire qu'elle serait capable de crimes parfaits, or il est bien connu que le crime parfait n'existe pas.
Le soir elle couche à Larresingle, " la Carcassonne du Gers", un des plus beaux villages qu'elle n'ait jamais vu, un peu à l'écart du chemin historique.
Lundi 17 mai 2010.  c'est le jour où je l'ai rencontrée.

Elle se dirigeait vers Eauze, elle s'est arrêtée sur la place de Lamothe pour manger un sandwich sur le banc vert où j'ai l'habitude de m'assoir avec mes copains, quand je l'ai vue j'en suis tombé immédiatement amoureux . Je voudrais essayer de la décrire mais mes mots seront trop pauvres.
 Elle parlait avec quelqu'un à haute voix, elle disait : - je les tue tous avec beaucoup de plaisir et c'est toi le plus stupide de nous deux.
ELLE ETAIT SEULE SUR LE BANC.!!

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