mardi 18 août 2015

cinquième message


La merveille finissait son sandwich. Elle fit une petite moue que je trouvai adorable .- Vous me dites la suite de votre secret, allez, juste à moi !
Je m'en voulais d'avoir trop parlé - Trop dangereux pour toi ma belle, tout est dans l'église mais je n'en dirai pas plus tu en sais déjà bien assez , peut-être trop, même.
- Pourquoi?
 - imagine un peu , le secret est explosif, deux milliards de chrétiens seraient déstabilisés et sans doute quelques milliers de fous furieux voudraient brûler ta jolie peau.
 - Dommage, j'aurais bien aimé savoir mais si c'est dangereux je préfère tout ignorer, je ne suis qu'une femme seule et désarmée.
J'avais beaucoup de peine à la considérer comme faible et désarmée, elle irradiait la force tranquille de ceux qui ne craignent personne
.- Vous êtes le seul à savoir, ce secret va disparaître avec vous ?
- ne t'inquiètes pas il y a une lettre chez mon notaire à n'ouvrir que 30 ans après ma mort. Je commençais à me sentir mal, ma prostate me taquinait, il fallait que j'aille pisser.  Elle a tenu à m'embrasser avant mon départ, j'ai tendu mes lèvres, elle a déposé un gros baiser sur chacune de mes joues. Je n'ai pas osé lui demander son numéro de téléphone, elle m'a promis de revenir me voir un jour. Elle s'est levée je suis resté figé sur place  je n'avais encore jamais vu une telle perfection de formes, si j'avais eu trente ans de moins je crois que je lui aurais sauté dessus. Au lieu de ça, je suis parti en catastrophe, les jambes un peu tremblantes, la vieillesse est un naufrage. Elle est rentrée dans l'église pour voir la Piéta. Lorsque je suis revenu dix minutes plus tard elle disparaissait au loin sur la route qui mène à Eauze en passant par l'étang du Pouy.
 Le lendemain j'ai appris que deux écossais qui tenaient une maison d'hôtes pour pèlerins avaient été découverts poignardés à Eauze, une vraie boucherie disait le journal.
A demain



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