La merveille finissait son sandwich. Elle fit une petite
moue que je trouvai adorable .- Vous me dites la suite de votre secret, allez,
juste à moi !
Je m'en voulais d'avoir trop parlé - Trop dangereux pour toi ma
belle, tout est dans l'église mais je n'en dirai pas plus tu en sais déjà bien
assez , peut-être trop, même.
- Pourquoi?
- imagine un peu , le secret est
explosif, deux milliards de chrétiens seraient déstabilisés et sans doute quelques
milliers de fous furieux voudraient brûler ta jolie peau.
- Dommage, j'aurais
bien aimé savoir mais si c'est dangereux je préfère tout ignorer, je ne suis
qu'une femme seule et désarmée.
J'avais beaucoup de peine à la considérer comme
faible et désarmée, elle irradiait la force tranquille de ceux qui ne craignent
personne
.- Vous êtes le seul à savoir, ce secret va disparaître avec vous ?
- ne
t'inquiètes pas il y a une lettre chez mon notaire à n'ouvrir que 30 ans après
ma mort. Je commençais à me sentir mal, ma prostate me taquinait, il fallait
que j'aille pisser. Elle a tenu à
m'embrasser avant mon départ, j'ai tendu mes lèvres, elle a déposé un gros
baiser sur chacune de mes joues. Je n'ai pas osé lui demander son numéro de
téléphone, elle m'a promis de revenir me voir un jour. Elle s'est levée je suis
resté figé sur place je n'avais encore
jamais vu une telle perfection de formes, si j'avais eu trente ans de moins je
crois que je lui aurais sauté dessus. Au lieu de ça, je suis parti en
catastrophe, les jambes un peu tremblantes, la vieillesse est un naufrage. Elle
est rentrée dans l'église pour voir la Piéta. Lorsque je suis revenu dix
minutes plus tard elle disparaissait au loin sur la route qui mène à Eauze en
passant par l'étang du Pouy.
Le lendemain j'ai appris que deux écossais qui
tenaient une maison d'hôtes pour pèlerins avaient été découverts poignardés à
Eauze, une vraie boucherie disait le journal.
A demain
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire