samedi 29 août 2015

dix septième message

- L'information s'est transmise de père en fils ou de mère en fille, quelquefois en dehors de tout lien familial, sous le sceau du secret absolu, à certaines époques il valait mieux faire profil bas, les bûchers s'allumaient vite . Mon grand-père mon père et moi fûmes les derniers a être initiés. Je n'ai pas d'enfant je vais te transmettre l'information à mon tour, j'aimerais que tu la partages avec Eden.

J'ai vidé mon verre, nous ai resservis et j'ai poursuivi. Michel Ange se faisait tout petit, il craignait peut-être que le moindre courant d'air compromette notre complicité provisoire. Nous sommes si différents mais passionnés par la même histoire.

- Ce que je vais t'expliquer me navre, je n'ai rien contre le Christianisme et surtout rien contre le catholicisme qui malgré ses errements anciens et actuels a su devenir ( il lui a fallu deux mille ans pour ça) une religion mature, sage, éclairée, incontournable du génie de l'homme, on a souvent tapé sur son dos c'est facile et je le regrette mais il faut que quelqu'un connaisse la vérité.
 Quels sont les évènements fondateurs du dogme chrétien sans lesquels nous ne serions,  et grâce lui en serait rendue, qu'un magnifique projet humaniste?

- La mort et la résurrection de Jésus, la conversion de Paul sur le chemin de Damas.

- Bien. Quelle est la seule certitude et la seule angoisse communes à chacun d'entre nous, petit ou grand, riche ou pauvre, célèbre ou inconnu ?

- Nous mourrons tous un jour. 

- Voilà. Depuis des millénaires les humains espèrent la vie éternelle, chaque civilisation a tenté de trouver une parade ou une consolation à la mort. Les Egyptiens avaient conçu une religion très sophistiquée, leurs pharaons avaient droit à l'éternité mais avec un corps momifié,les Grecs et les Romains pensaient que certains morts vivaient comme des ombres dans les enfers. Mais là, te rends tu compte, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité un être de chair et d'os a, ou prétend avoir, vaincu la mort juste en vertu d'une histoire d'amour entre un fils ,le Christ et son père Dieu.
Il ne s'agissait pas d'un pharaon, d'un empereur ou d'un haut dignitaire, c'était un homme tout simple qui se permettait d'appeler dieu : PAPA, abomination pour les prêtres de toutes les époques qui ont toujours eu besoin d'agiter l'épouvantail d'une divinité jalouse, vindicative, comptable des péchés de chacun et revancharde pour asseoir leur domination sur le bon peuple. 
Je me marre en imaginant Dieu demander : sortez moi le dossier du vieil Henri 
A demain , j'espère que vous suivez toujours.il va y avoir interro écrite 

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