dimanche 23 août 2015

dixième message

J'aimerais bien vous parler de la conversation que nous avons eu Michel Ange et moi mais j'ai une angoisse, j'ai peur de vous ennuyer.
 Ce n'est pas que je vous prenne pour des blaireaux ou des incultes incapables de suivre une discussion sortant un peu du quotidien mais votre génération est accro au zapping, à  l'information permanente, à la connaissance universelle en quelques clics, aux SMS en phonétique, aux réseaux sociaux et tout ça pourquoi? pour transmettre la photo du hamburger que vous avez mangé à midi ou celle de votre petit chat, 13 milliards et demi d'évolution de la matière, une technologie de rêve pour en arriver à un système de pensée basée sur l'instantanéité, la pauvreté du propos et les onomatopées des anges de la téléréalité. Vous n'êtes pas raisonnables.
 Comme disait Einstein l'univers et la bêtise humaine sont infinis, pour l'univers je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue. hé hé sacré Albert, c'était pas le mauvais garçon mais il se la pétait un peu.

Moi j'ai besoin de temps pour développer mes arguments et surtout j'aime les belles histoires. Bon tant pis je me lance, essayez d'être un peu patients et de ne pas me zapper.

Je ne vous ai pas encore parlé de mon ancien métier, j'étais physicien et ingénieur , spécialisation nucléaire, j'ai participé à la conception et à la réalisation du réacteur super - Phénix dans les années 70, mon équipe a travaillé sur les applications de l'instantanéité de la transmission des informations des particules intriquées et commencé à étudier la nature de la matière et de l'énergie noires expliquant peut-être l'accélération de l'expansion de l'univers, ça vous la coupe, hein! Je suis moins con que vous ne le pensiez .
 Vous avez cru que j'étais sénile, attendez la suite. Depuis quelques années la faucheuse, la camarde, rôde autour de moi, à 91 ans chaque jour est peut être le dernier.
 Ne rigolez pas, le chien qui m'a mordu vous court après. 
Comme disait Corneille, le dramaturge pas le chanteur

                                                    le même cours des planètes                                                
 règle nos jours et nos nuits
  on m'a vu ce que vous êtes
vous serez ce que je suis.
Alors j'ai essayé de raisonner en physicien pour me rassurer  sur ce qui se passe après le grand départ et là on va se marrer.
Je vous laisse un peu respirer, à demain...  peut être

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