dimanche 16 août 2015

Premier message

Premier message.

Bonjour, je m'appelle Henri , je suis âgé de 91 ans et ma vie est en danger. Vous me direz qu'à cet âge toute existence est terriblement précaire mais je suis dépositaire d'un secret qui risque de me tuer et je suis mêlé bien malgré moi à une affaire extraordinaire.

Le 17 mai 2010, un lundi dont je me souviendrai toute ma vie, enfin ce qu'il en reste, comme tous les jours je lisais tranquillement mon journal, installé devant chez moi sur le banc en pierre. J'habite une coquette maison à  Lamothe- Goas, le petit village du Gers ou je pensais finir paisiblement mon existence, seul comme un vieux célibataire indécrottable.
La région était en effervescence, tous les journaux parlaient du meurtre d'un curé à Aumont d'Aubrac, de celui d'un employé municipal à Gréalou, le cadavre d'une femme venait d'être retrouvé près de Moissac et un séminariste avait vraisemblablement fait une chute mortelle dans la collégiale de La Romieu, tous ces morts avaient un point commun, ils s'étaient produits le long de la route de Saint Jacques de Compostelle rebaptisée par un journaliste inspiré : le chemin meurtrier.
Après le repas, comme tous les jours je suis allé faire un tour sur la place de l'église et là… sur le banc vert où je retrouve d'habitude mes vieux potes encore vivants, à mon âge les copains disparaissent peu à peu, une jeune femme était assise et mangeait un sandwich. Vous me direz: jusque là il n'y a rien d'exceptionnel.
Si vous aviez vu cette femme! J'en frissonne encore. Je vais essayer de la décrire. Elle portait des cheveux courts, blonds, vraisemblablement teints. Elle avait le plus joli visage que je n'avais jamais vu, un peu celui de Brigitte Bardot dans le film "Dieu créa la femme ". je sais, mes références cinématographiques datent un peu mais je n'ai pas d'exemple plus récent à vous proposer, il y a longtemps que je ne suis pas allé au cinéma.
Je suis obligé de vous abandonner provisoirement mais revenez un peu plus tard, je vous raconterai la suite, si je suis toujours  de ce monde.

Aucun commentaire: