mardi 27 octobre 2015

Il est l'amant, le père, l'ami, le confident, l'épaule, le port, le phare, le dernier espoir.

Eden rêvait à Michel-Ange.
Noémie tape à sa vitre, elle ouvre sa portière.
- Tu dormais, excuse-moi.
- Je somnolais, le pélerinage m'a épuisée.
- Tu es certaine que tu vas bien?
- Ecoute bien p'tit coeur, je viens de vivre une vraie passion mais elle ne s'est pas déroulée comme je l'espérais, je me rends compte que j'ai agi comme une enfant gâtée capricieuse à la première difficulté, je n'étais pas prête à faire confiance à un homme et à lutter pour lui. Aujourd'hui tout à changé, après mon voyage initiatique j'ai compris , mon bonheur est entre mes mains, je vais me battre et reconquérir mon amoureux, je vais lui montrer que sa vie ne peut pas être belle sans moi.
- Bon, je ne comprends pas tout mais je suis rassurée, reste encore un peu avec nous, on va se faire un bon repas entre fille, après on fera un peu de shopping, c'est bon pour le moral. Je vais chercher maman et on se retrouve à l'appartement.
- Ok , je meurs de faim. Je passe un coup de fil à mon burau et je vous rejoins, par contre pas de shopping, tu sais que je déteste ça mais c'était bien tenté.
- Mouais je sais mais j'ai toujours espoir que tu changeras un jour...et pas la peine de me la jouer " je passe un coup de fil à mon bureau". Tes yeux pétillent, dis plutôt que tu vas appeler ton prince charmant. C'est bon de te voir amoureuse, tu scintilles.
Noémie a raison, Eden est amoureuse et ne veut plus être seule. Elle ressent un besoin immense d'appartenir au seul homme capable de la protéger de ses démons et veut être sécurisée tout de suite. Spontanément elle se tourne vers Michel-Ange, l' homme qu'elle respecte malgré ses failles, c'est le seul qui lui ait témoigné de la tendresse et de l'attention.
Le serpent siffle dans sa tête:
- Les hommes sont tous les mêmes , il faut que tu lui règles son compte.
- Non, c'est le seul qui m'ait vraiment aimée, j'ai été heureuse avec lui, c'est de lui dont j'ai besoin et c'est toi que je vais détruire.
Elle comprend mieux pourquoi elle a conçu un tel attachement pour lui malgré leur différence d'âge, en réalité lui seul est capable de l'empêcher de basculer définitivement dans la folie. Il est la fois l'amant qui la fait crier de plaisir, le père qui aurait su et saura la protéger, l'ami qui la fait rire, le confident toujours présent, l'épaule pour se reposer, le port dans la tourmente, le phare dans la nuit,
le dernier espoir auquel se raccrocher.
Ne lui a-t-il pas conseillé de tatouer sur sa peau " je serai toujours là pour toi en toutes circonstances"

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